LA CHASSE SUR LES DIGUES  

La chasse sur les digue est une bonne école pour la pêche sous marine car elle permet d’apprendre les différentes techniques de chasse dans peu de profondeur et surtout de pouvoir observer le comportement de chaque poisson face au chasseur.

On peut ainsi rencontrer une quantité importante de poisson et donc de pouvoir affiner les techniques de pêche et même en expérimenter d’autre.

Personnellement j’utilise trois type de pêche qui sont :

-la chasse à trou

-la chasse à l’indienne

-la chasse à l’agachon (ma préférée)

       

    La chasse à trou :

 Elle se pratique de préférence en eaux claire pour avoir la meilleur vision possible des trous exploités.

Elle se pratique en générale avec un ragueur (de 55 cm pour les petites pierres )ou bien avec un 75 cm.

Poissons rencontrés :

Sar, labre(vieille), rascasse et chapon, congre, quelques mustelles, et si on se lève tôt on peut apercevoir sur certaines digues des petits corbs.

Il n’est pas rare, par fort vent du nord ,de rencontrer des loups à trou.

Pour cette chasse, il faut privilégier la prospection des ragues à plusieurs entrées orientées vers le large.

 

    La chasse à l’indienne :

 Elle se pratique dans peu d’eau et consiste à se déplacer au fond en se cachant derrière les roches pour surprendre le poisson.

Ce type de chasse marche très bien pour le sar, le mulet et le loup.

Ce type de chasse(contrairement à la pêche à trou) peut être utilisé quelque soit la visibilité de l’eau.

La chasse à l’indienne peut aussi être combinée avec l’agachon.

 

    L’Agachon :

 IL consiste à rester à l’affût, immobile caché derrière les roches , à la limite roches/sable ou bien carrément sur le sable.

Personnellement j’utilise l’agachon par tout les temps et par tout les reliefs.

Chassez de préférence avec un fusil de 90 cm équipé d’une flèche tahitienne de 6.5mm dans l’eau claire et d’un fusil de 90 ou de 75 cm équipé d’une flèche trident (MATC) pour une visibilité inférieure à 2m.

Il y a quelques temps je pensais que le trident était contraire à l’éthique de la chasse sous marine qui demande précision dans le tir, mais à force de pêcher dans la mer agitée et par mauvaise visibilité(1,50m voir 1,00m) je décrochais souvent car je visais mal du fait de la rapidité du passage du poisson. De plus un poisson mal tiré fera fuir les autres et donc diminue les chances d’en revoir d’autre. C’est pourquoi je pense que dans l’eau trouble il vaut mieux un poisson pris par le trident car son impact le paralyse et permet au chasseur de se saisir de la bête.

Les poissons rencontrés sont :

Mulet, sar, loup, daurade, marbré, vieille…

 Pour le mulet faites un agachon sur le fonds limite roches/sables, ou même sur le sable ; les  mulets se nourrissent souvent sur le sable. Pour les attirer, j’ai une petite astuce : avec votre main libre faite comme si vous caressez le dos d’un chat. Faites très doucement car les mulets arrivent assez vite !!

 Pour le sar je gratte la roche avec ma main. Le bruit rameute immédiatement les petits sars et les ensuite les gros.

 Le loup : je le chasse à l’agachon sur la limite rocher/sable mais j’en fais souvent sur le sable. Il faut savoir qu’une digue n’est pas seulement constituée de rochers ; elle est aussi modelée par les courants, les vagues ; c’est ainsi que se forment des bancs de sables et inversement des grands trous de sable. Ces trous sont très propices au petit poisson (rouget gascon…) car on y trouve beaucoup de nourriture. Et donc qui dit petits poissons dit nourriture pour les loups.

Cherchez les pierres isolées qui sont tombées lors des tempêtes, celles-ci sont de très bon postes à agachon.

Pour attirer les loups je fais des bruits de gorge qui imite la chasse d’un loup dans un banc de poisson. Pour ceux qui n’y arrive pas : il faut prononcer fort la syllabe : OU tout en fermant la bouche. Le son que vous provoquer doit être bref car il simule le coup d’accélération que fait un loup pour foncer dans le banc de gascon.

Je chasse aussi le loup en remontant du fond, dirigés de bas vers le haut car souvent il y en a quelque uns qui chassent dans l’écume. Cette technique (regarder de bas vers le haut, face à la lumière)est assez efficace car elle permet de passer d’une visibilité faible (par exemple 1,50m) à une meilleure visibilité(2,00m voir 2,50m).

 La daurade

 « La royale » est un poisson très difficile à attraper car elle est très méfiante . Mais elle a un point faible : la gourmandise. En eau trouble je la pêche comme le loup. En eau claire je fais des agachon PARFAITEMENT immobile car au moindre mouvement (même des yeux ) la daurade aura fuit car elle est très craintive.

C’est pourquoi une fois le canard entamé vous devez vous laisser couler au fonds et vous immobiliser au fond. Lorsque la daurade arrive, elle vous observe de loin ; on peut la repérer grâce à la tâche noire qu’elle a sur l’opercule. Lorsque vous la voyez du coin des yeux il ne faut surtout pas tourner la tête. Fermer à demi les yeux et concentrez vous sur la pointe de votre flèche : c’est le poisson qui doit  se mettre de lui même sur la ligne de mir, dans le prolongement de la flèche et non le contraire.

Pour l’appeler, faites crisser le sable entre vos doigts et soulevez un petit nuage de sable au niveau du fusil ce qui permet d’imiter une daurade qui mange et par la même occasion de vous cacher (il ne faut pas trop en soulever sinon vous ne voyer plus rien et vous vous retrouvez nez à nez avec la dorade sans pouvoir rien faire !)

 Le marbré se pêche de la même façon que la daurade sauf qu’il est moins méfiant.

La vieille se pêche comme le sar.

 Astuces en vrac :

 

Ne tirer pas les mulets dès les premiers agachons souvent il y a les loups derrière.

Lorsque vous décollez du fond, faites-le en vous aidant des mains car si vous palmez, vous salissez le fond pour la prochaine descente.

Faites attention de ne pas racler les rochers avec les palmes et la ceinture de plombs : écoutez-vous , vous serez surpris du vacarme que l’on fait sous l’eau !!

Dans une mer agitée restez à une dizaine de mètres du bord des rochers .

Pour la pêche à la daurade, :une fois la première fléchée tuez la et laissez la sur le fil de l’arbalète près de la tête du fusil : ça rameute les autres.

Lors de vos sortie de chasse, prenez un peu de temps à observer le poisson  sans le tirer (on découvre des choses très intéressantes).

Et n’oubliez jamais : quelque soit le temps, le lieu de pêche, CHASSEZ  TOUJOURS A DEUX.

 Sur ce je vous souhaite bonne chasse.

Vous pouvez contacter Cyril Rolland à   rollc@caramail.com et sur son Site de l'étui distributeur de cartes de visite : www.carddeal.net

  

 

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